L'activité de chirurgie esthétique et de chirurgie réparatrice en 2016
2016 se termine, et c'est le bon moment pour se retourner, et examiner tout le chemin parcouru. Cette année encore, vous avez été nombreuses et nombreux à nous faire confiance, autant en chirurgie qu'en médecine esthétique : nous en sommes fiers, et mesurons la chance que nous avons !
En janvier, je publierai comme chaque année, la liste des complications et incidents recensés au jour le jour en 2016. C'est un moyen très efficace pour moi de relever les points à améliorer dans les techniques et la prise en charge. C'est pour vous, une autre source d'information sur l'opération que vous envisagez, et ses risques éventuels. C'est toujours le point de départ d'une discussion utile en consultation préopératoire !
Mais pour l'heure, voici les chiffres de notre activité en chirurgie esthétique et en chirurgie réparatrice pour 2016.
Augmentation mammaire par implants (prothèse mammaire) : 62 interventions.
Malgré l'affaire PIP, les demandes d'augmentation de la poitrine sont toujours en augmentation. Les implants mammaires sont pour beaucoup de femmes, le seul moyen de trouver ou retrouver une poitrine satisfaisante. L'intervention est parfois prise en charge par l'assurance maladie. Le taux de satisfaction est élevé, avec des douleurs postopératoires bien gérées par les antalgiques habituels. Cette opération nécessite une information très complète et un suivi régulier à long terme. Les implants en gel de silicone sont presque toujours choisi.
Réduction mammaire et lifting des seins : 50 interventions.
C'est l'opération qui soulage 100% des femmes de 15 à 70 ans ! A côté des douleurs cervicales ou dorsales, les difficultés d'habillement sont l'autre motif de consultation. La pratique du sport (course à pied, équitation) s'en trouve aussi améliorée. Opération prise en charge par l'assurance maladie en cas d'hypertrophie mammaire (à partir de 300g par côté), les suites sont habituellement simples. L'opération peut être réalisée en ambulatoire, sans drain, ni fil à retirer.
Reconstruction mammaire par prothèse ou par grand dorsal : 43 interventions.
25% des femmes ont recours à une reconstruction du sein après une mastectomie. La reconstruction est le plus souvent différée. Les reconstructions mammaires immédiates après mastectomies prophylactiques sont en augmentation. C'est l'"effet Angelina Jolie", pour les femmes qui se savent porteuses de la mutation du gène BRCA. L'information et l'accompagnement sont indispensables à toutes les étapes de la prise de décision. Une reconstruction n'est jamais un acte unique : 2 à 3 séances de retouches sont nécessaires pour obtenir un résultat aussi naturel que possible. Les greffes graisseuses (lipofilling) sont systématiques.
Abdominoplastie (plastie abdominale, dermolipectomie) : 38 interventions.
Le ventre est avec la poitrine, la zone la plus "féminine" pour de nombreuses femmes. Abîmé par les grossesses, devenu gênant sur le plan physique et psychologique, jusque dans les relations amoureuses, le ventre et la silhouette retrouvent de jolies formes après cette opération à la mauvaise réputation. En effet, les risques ne doivent pas être minimisés : sevrage tabagique total (!), poids stabilisé et prévention de la phlébite sont les précautions minimales. La technique opératoire sans drain permet une déambulation dès le premier soir, et participe aussi à la prévention du risque.
Liposuccion (lipoaspiration) : 20 interventions.
La liposuccion est presque systématique lorsqu'on réalise une abdominoplastie. Ici, il s'agit des liposuccions exclusives, sans autre geste. Les principales zones sont : la taille ("poignées d'amour"), les hanches ("culotte de cheval"), les faces internes des cuisses et le ventre. Chez les hommes, la liposuccion pectorale permet de réduire le volume des seins (adipomastie). La cryolipolyse (Coolsculpting) est le seul moyen non chirurgical de traiter les bourrelets modérés : il n'a pas encore détrôné la liposuccion qui reste la méthode de référence, sûre et efficace.
Chirurgie des paupières (blépharoplasties) : 41 interventions.
Paupières supérieures avec "casquettes", ou paupières inférieures avec "poches", paupières supérieures et inférieures : tout est possible en fronction des demandes. L'aspect fatigué du regard est le motif principal, chez les femmes comme les hommes (intervention esthétique la plus demandée pour les hommes). Dans la prise en charge de cet "air fatigué", le traitement des cernes et des vallées des larmes est très utile. L'injection de graisse (lipofilling) est le moyen idéal pour combler ces creux inesthétiques.
Lifting du visage (lifting cervicofacial) : 14 interventions.
Le lifting de l'ovale et du cou reste irremplaçable, à l'heure des fils tenseurs et autre ultrasons focalisés. Cette intervention redoutée pour avoir "transformé" certaines icônes télévisuelles, est une opération simple et peu douloureuse. Seule ou associée à la chirurgie des paupières, au lipofilling, ou au peeling, elle donne de très beaux résultats naturels.
Oreilles décollées (otoplastie) : 17 interventions.
Essentiellement des enfants, quelques adolescents, et des adultes moins fréquemment. L'opération donne de très bons résultats. Elle est prise en charge à tout âge, si le décollement est important.
Les opérations suivantes sont réalisées moins fréquemment (moins de 10 par an) : lifting de cuisses (après chirurgie bariatrique), lifting de bras, bodylift, gynécomastie et peeling au phénol.
Excellente année à venir !